Un intervenant qui passe d’une phrase à une autre sans transition visible. Une vidéo qui saute légèrement en avant tout en gardant la même scène. Ce type de coupe abrupte, volontaire ou subie, s’appelle un jump cut.
Loin d’être une erreur de montage, le jump cut peut s’avérer très efficace dans un contexte marketing, pour dynamiser des vidéos, condenser les messages ou insister sur les moments clés. Encore faut-il l’utiliser avec intention et précision.
Définition : jump cut
Le jump cut est une coupe dans une séquence vidéo qui donne l’impression d’un saut dans le temps, en supprimant une portion d’image tout en conservant le même cadrage ou décor. Contrairement à une transition fluide, il crée une rupture visible, mais maîtrisée.
Ce procédé est souvent utilisé pour accélérer le rythme, éviter les redondances ou maintenir l’attention du spectateur. Pour les entreprises, ce concept est particulièrement utile pour alléger les formats longs ou corriger des tournages en plan fixe.
3 exemples concrets de jump cuts dans des vidéos B2B
1. Vidéo LinkedIn avec un expert produit :
Une responsable produit prend la parole face caméra pour expliquer une fonctionnalité clé. Plutôt que de diffuser l’enregistrement brut avec ses hésitations, le montage utilise des jump cuts pour enlever les temps morts et accélérer le débit. Le rendu est direct, dynamique et adapté aux formats courts de LinkedIn.
2. Tutoriel produit tourné en plan fixe :
Lorsqu’un formateur explique comment utiliser un logiciel, mais que la vidéo est tournée en une seule prise, le jump cut permet de raccourcir les longueurs, d’enlever les silences et de garder uniquement les étapes essentielles. Cela rend la démonstration plus fluide sans changer de plan.
3. Présentation d’un projet en format slide + face caméra :
Un commercial commente une présentation en face caméra. Le jump cut est utilisé pour supprimer les transitions entre les diapositives ou les hésitations dans le discours. Il garde un rythme soutenu et professionnel sans nécessiter un tournage multi-caméras.
Les bonnes pratiques pour utiliser le jump cut intelligemment
1. Utilisez-le pour condenser, pas pour couper à tout prix
Le jump cut est efficace pour supprimer des longueurs, mais il ne doit pas créer de confusion. Gardez une ligne narrative claire. Ne sacrifiez pas la compréhension pour gagner 3 secondes.
2. Créez du rythme dans les formats courts
Sur les réseaux sociaux ou dans les teasers, le jump cut donne un effet punchy et direct. Il donne l’impression que le propos avance vite, ce qui est souvent un atout dans les formats scrollables.
3. Attention à l’effet "amateur"
Trop de jump cuts mal maîtrisés peuvent nuire à la crédibilité. Pour éviter ça, soignez le cadrage, stabilisez vos plans, et évitez d’enchaîner plus de deux ou trois jump cuts sans changement visuel.
4. Combinez avec d’autres éléments visuels
Ajoutez des titres animés, des b-rolls ou des illustrations entre deux jump cuts pour éviter une impression de hachage. Cela fluidifie la vidéo et améliore l’expérience spectateur.
5. Testez selon vos audiences
Le jump cut fonctionne très bien pour des audiences jeunes ou habituées aux codes des réseaux. Pour un public plus formel, préférez l’utiliser avec parcimonie ou dans des formats secondaires.
Pourquoi le Jump Cut est utile dans une stratégie vidéo ?
- Il réduit la durée des formats longs sans perdre l’essentiel.
- Il permet de produire des vidéos pro même sans gros budget.
- Il améliore la rétention sur les réseaux sociaux.
- Il donne un ton plus direct et humain aux prises de parole et rend le montage plus agile en post-production.